Axel est docteur en Sciences du Langage et est aussi diplômé d’un master de Sciences Cognitives de l’École Normale Supérieure (Paris).
Une expérience militaire de cinq ans a attisé chez lui une passion pour la complexe interaction de facteurs qui influence le comportement humain et son environnement. Il a choisi le cadre exigeant des Sciences Cognitives pour son caractère intégratif et interdisciplinaire. Ses travaux de recherche axés sur le Langage et la Communication ont notamment porté sur l’acquisition du langage ou encore sur l’exploitation de l’information intonative pour la transmission et l'interprétation du sens.
Au travers de son parcours d’enseignant-chercheur, il a enseigné près de 580 heures dans des disciplines telles que la Psychologie Cognitive, la Psychologie du Développement, la Psychologie Différentielle et les sous-disciplines des Sciences du Langage. Attaché aux valeurs de la Science Ouverte, il s'est mobilisé pour faire comprendre les contraintes et le rythme d’une démarche scientifique cohérente, ainsi que la nécessité de la rigueur des principes de la méthode expérimentale.
Convaincu que la Science doit servir l'humain, il a rejoint SCIAM en tant que consultant en Sciences du Comportement pour aider l'entreprise à innover et relever les défis de demain.
Axel nourrit par ailleurs un intérêt pour les études géopolitiques et la place de la Science dans la société. Il aime rencontrer des cultures comme se perdre dans les grands espaces.
Cette thèse examine l’interaction complexe entre l’intonation et la structure informationnelle en français. La faible association en production entre la très fréquente montée initiale de la fréquence fondamentale et la frontière gauche du focus contrastif non correctif sert de cas d’étude.
Les interactions entre les nombreux paramètres (extra-)linguistiques influençant la distribution de cet accent secondaire prénucléaire rendent difficile l’appréhension de son rôle en perception pour l’accès à l’intention référentielle. Cette thèse soutient que l’on ne peut faire l’économie d’une modélisation probabiliste rationnelle, telle qu’adjointe à la phonologie de laboratoire afin de documenter le poids de chaque paramètre dans l’utilisation de la montée initiale liée au focus. Sous l’hypothèse qu’un lien fort existe entre production et représentations perceptives abstraites, ce travail élabore différentes méthodes et leurs limites pour contribuer à délimiter sa pertinence pour l’accès à l’intention.
Les résultats corroborent le caractère faible de l’association. Des énoncés parallèles impliquant un contraste entre les constituants non répétés sont utilisés. En production, la montée initiale se révèle un marqueur anticipé et non-local de l’empan du constituant focalisé à venir. Testé en perception, l’utilisation adaptée de la montée initiale pour anticiper le référent du focus ne dépend pas de l'empan du constituant avec lequel elle est associée, mais de l’informativité de leur association au cours de l’expérience récente avec le locuteur. Cette thèse propose une rationalité à cet écart entre production et perception en considérant sa faible conventionnalisation dans l’input.
Mots clés : intonation, prosodie, focus, linguistique probabiliste, traitement prédictif.